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JUST ONE: SHIVPURUVA

1/19/2015

 
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Le 19 janvier la distribution de repas se tient à Shivpuruva. Ne pas confondre Shivpuruva avec Shivpur qui est situé en périphérie de Varanasi. Shivpuruva est au cœur de la ville, tout près d’Harishchandra Ghat, où est le siège du Sai Maa Vishnu Shakti Trust. Varanasi est la ville de Shiva, aussi de nombreux endroits portent un nom commençant par Shiv, et les habitants les distinguent parfaitement les uns des autres.

C’est un de mes emplacements favoris, à cause des enfants. J’adore y venir. Les enfants y sont tellement amicaux et respectueux. A mon arrivée, ils commencent à m’acclamer. Je suis accueilli comme les fois précédentes, entouré par plus de 50 enfants qui veulent tous me serrer la main, et souhaitent que leurs frères, leurs sœurs et leurs amis fassent de même. Cela me prend 5 bonnes minutes pour descendre de moto, car je serre toutes les mains qui me sont offertes. L’équipe d’ASMITA les éloigne finalement pour que je puisse descendre. Toute cette attention ne me pèse pas.

Dans ce lieu, nous sommes connus comme étant ceux qui prennent des photos. Ils sont tellement cabotins, ils adorent poser pour les photos, et tandis que j’attends, je trouve attachant ce trait de caractère qui est tellement indien. Il fait froid pour Varanasi, aussi la préparation du repas a été retardée et nous ne commençons pas avant 14h30 la distribution qui se poursuit jusqu’à 16h passées. Au total nous nourrissons 195 enfants, plus les 15 femmes qui ont préparé le repas pour les enfants.

Le menu est le même pour toutes les distributions de Just One : un curry de légumes épicé, des puris chaudes et une banane en dessert. Un petit garçon laisse tomber sa banane par terre, et il reste avec la peau à la main. Il tente de nettoyer la terre et les petits cailloux qui s’y sont collés, mais ne réussit qu’à étaler la terre et enfoncer encore plus les petits graviers dans la banane. Je vois qu’il est prêt à pleurer, frustré que sa friandise soit abîmée. Remarquant son désespoir, sa grande sœur le prend dans les bras. J’étais sûr qu’il allait manger sa banane de toutes façons mais sa sœur l’en a détourné. Au lieu de cela il est accueilli dans ses bras, enveloppé de son amour, et emmené vers une autre aventure : la banane n’est plus qu’un souvenir qui s’estompe. Telle est la puissance de l’amour, et c’est merveilleux de l’observer en action.


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