
Meera a 11 ans. Elle est l’aînée d’une famille défavorisée, originaire d’un village éloigné, qui s’est récemment installée à Varanasi. Ses parents ont trouvé du travail sur un chantier de construction sur plusieurs étages et, parce qu’ils n’avaient pas de logement, on les a autorisés à vivre sur le site dans le bâtiment partiellement terminé. En même temps le contremaître du chantier s’est montré accueillant et a soutenu la famille, y compris Meera et son plus jeune frère, Surjit.
Un jour le contremaître rendit visite aux enfants pendant que les parents travaillaient, et il envoya Surjit acheter de quoi manger.
Un jour le contremaître rendit visite aux enfants pendant que les parents travaillaient, et il envoya Surjit acheter de quoi manger.
Il a été rapporté que le contremaître avait alors obligé Meera à regarder des images pornographiques sur son téléphone avant de l’agresser sexuellement avec brutalité. Meera fut paralysée de terreur et elle commença à perdre conscience. Lorsqu’elle fut revenue à elle, le contremaître revint, dit-on, et la menaça : si elle parlait de ce qui s’était passé, il la tuerait en la jetant du dernier étage du bâtiment.
Terrifiée par cette menace, Meera ne dit rien à ses parents. Au lieu de parler, elle fit face seule à la douleur aigue et en secret, nettoya le saignement continuel. Finalement la mère de Meera découvrit des vêtements tachés de sang et, la douleur étant devenue insupportable, Meera se confia à sa mère.
La mère de Meera alla affronter le contremaître, mais avec l’aide de ses collègues, il s’enfuit. Les parents de Meera allèrent alors trouver la police et ils contactèrent le Centre d’Emancipation des Femmes. Des conseillères du centre apportèrent leur soutien à la fillette et à sa famille, en aidant la famille à porter plainte auprès de la police, ainsi qu’à obtenir une assistance médicale et d’autres services dont ils avaient besoin.
Suite à la plainte initiale, la police localisa le contremaître et l’arrêta. Les premiers résultats des tests médicaux obligatoires faits à l’hôpital gouvernemental rendirent la mère de Meera encore plus furieuse, car ils ne faisaient que signaler qu’il y avait eu activité sexuelle. Un deuxième examen médical fut fixé, puis, de façon inexplicable, retardé. C’est là l’une des nombreuses questions de procédure susceptibles de mettre en question l’intégrité du procès, compromettant l’exercice de la justice. Il est apparu que des documents importants étaient inexacts ou incorrectement affectés. Il y eut aussi des retards inexpliqués dans la procédure et ce qui semble être des informations erronées. De plus, la mère de Meera a, semble-t-il, été contactée par deux personnes différentes pour qu’elle accepte un « règlement financier de compromis» et abandonne les charges.
Un aspect important du rôle que jouent les employées du Centre d’Emancipation des Femmes est le soutien apporté aux femmes confrontées au mépris et au rejet de la part de l’institution et de leur environnement. Lorsqu’elle fut soumise à ces pressions, la mère de Meera, pleine de colère et de chagrin, eut peur et se demanda si elle aurait la force de poursuivre. C’est assez fréquent lorsque ces femmes doivent faire face à une forte résistance de la part d’une institution ou de l’accusé. Les conseillères, non seulement redonnent confiance aux femmes, les encourageant à poursuivre, mais aussi leur offrent l’expertise et l’action qui leur montrent que les choses peuvent être différentes.
Etant donné que le procès n’avançait pas par les canaux officiels, les conseillères portèrent l’affaire jusqu’à une agence de protection de l’enfance. Les procédures requièrent que l’agence soit informée immédiatement de toutes les enquêtes policières impliquant des enfants, et comme cela n’avait pas été fait, l’agence entama une action immédiate. Dans ce type de situation, la loi indienne soutient les enfants et les femmes avec dignité et célérité. D’autres incidents mineurs surgirent encore après que l’agence ait été contactée, y compris un faux rapport médical, et un refus d’accueillir Meera dans un refuge pour enfants malgré un dossier en règle, mais l’affaire commença petit à petit à progresser. Meera fut conduite dans un refuge pour enfants car sa sécurité ne pouvait être assurée sur le chantier de construction pendant les heures de travail de son père et de sa mère, et ses parents devaient travailler pour la survie de leur famille. La mère et les conseillères tombèrent d’accord sur le fait que cette solution n’était pas idéale, mais qu’elle était plus sûre pour Meera.
L’affaire est maintenant entre les mains de la justice, elle a été enregistrée devant un magistrat. Même le dépôt de la plainte au tribunal ne s’est pas fait sans incident. Dans une salle d’attente entourée de policiers, la femme du contremaître du site de construction supplia la mère de Meera de retirer sa plainte, lui offrant ce qu’elle voulait, y compris les bijoux de valeur qu’elle portait. Lorsque la conseillère arriva, l’épouse éplorée fut rapidement écartée et la mère de Meera fut conduite devant le magistrat.
Actuellement, l’équipe du Centre d’Emancipation des Femmes continue à soutenir Meera et sa famille pendant que le procès suit son cours dans le système judiciaire et que la guérison de Meera se poursuit.
Terrifiée par cette menace, Meera ne dit rien à ses parents. Au lieu de parler, elle fit face seule à la douleur aigue et en secret, nettoya le saignement continuel. Finalement la mère de Meera découvrit des vêtements tachés de sang et, la douleur étant devenue insupportable, Meera se confia à sa mère.
La mère de Meera alla affronter le contremaître, mais avec l’aide de ses collègues, il s’enfuit. Les parents de Meera allèrent alors trouver la police et ils contactèrent le Centre d’Emancipation des Femmes. Des conseillères du centre apportèrent leur soutien à la fillette et à sa famille, en aidant la famille à porter plainte auprès de la police, ainsi qu’à obtenir une assistance médicale et d’autres services dont ils avaient besoin.
Suite à la plainte initiale, la police localisa le contremaître et l’arrêta. Les premiers résultats des tests médicaux obligatoires faits à l’hôpital gouvernemental rendirent la mère de Meera encore plus furieuse, car ils ne faisaient que signaler qu’il y avait eu activité sexuelle. Un deuxième examen médical fut fixé, puis, de façon inexplicable, retardé. C’est là l’une des nombreuses questions de procédure susceptibles de mettre en question l’intégrité du procès, compromettant l’exercice de la justice. Il est apparu que des documents importants étaient inexacts ou incorrectement affectés. Il y eut aussi des retards inexpliqués dans la procédure et ce qui semble être des informations erronées. De plus, la mère de Meera a, semble-t-il, été contactée par deux personnes différentes pour qu’elle accepte un « règlement financier de compromis» et abandonne les charges.
Un aspect important du rôle que jouent les employées du Centre d’Emancipation des Femmes est le soutien apporté aux femmes confrontées au mépris et au rejet de la part de l’institution et de leur environnement. Lorsqu’elle fut soumise à ces pressions, la mère de Meera, pleine de colère et de chagrin, eut peur et se demanda si elle aurait la force de poursuivre. C’est assez fréquent lorsque ces femmes doivent faire face à une forte résistance de la part d’une institution ou de l’accusé. Les conseillères, non seulement redonnent confiance aux femmes, les encourageant à poursuivre, mais aussi leur offrent l’expertise et l’action qui leur montrent que les choses peuvent être différentes.
Etant donné que le procès n’avançait pas par les canaux officiels, les conseillères portèrent l’affaire jusqu’à une agence de protection de l’enfance. Les procédures requièrent que l’agence soit informée immédiatement de toutes les enquêtes policières impliquant des enfants, et comme cela n’avait pas été fait, l’agence entama une action immédiate. Dans ce type de situation, la loi indienne soutient les enfants et les femmes avec dignité et célérité. D’autres incidents mineurs surgirent encore après que l’agence ait été contactée, y compris un faux rapport médical, et un refus d’accueillir Meera dans un refuge pour enfants malgré un dossier en règle, mais l’affaire commença petit à petit à progresser. Meera fut conduite dans un refuge pour enfants car sa sécurité ne pouvait être assurée sur le chantier de construction pendant les heures de travail de son père et de sa mère, et ses parents devaient travailler pour la survie de leur famille. La mère et les conseillères tombèrent d’accord sur le fait que cette solution n’était pas idéale, mais qu’elle était plus sûre pour Meera.
L’affaire est maintenant entre les mains de la justice, elle a été enregistrée devant un magistrat. Même le dépôt de la plainte au tribunal ne s’est pas fait sans incident. Dans une salle d’attente entourée de policiers, la femme du contremaître du site de construction supplia la mère de Meera de retirer sa plainte, lui offrant ce qu’elle voulait, y compris les bijoux de valeur qu’elle portait. Lorsque la conseillère arriva, l’épouse éplorée fut rapidement écartée et la mère de Meera fut conduite devant le magistrat.
Actuellement, l’équipe du Centre d’Emancipation des Femmes continue à soutenir Meera et sa famille pendant que le procès suit son cours dans le système judiciaire et que la guérison de Meera se poursuit.